Iron Man, diffusion du 25/03/19
A la ville, Iron Man est un playboy milliardaire et cynique. Après s'être fait kidnapper, il décide de se consacrer à la paix. Un savoureux film de superhéros. Critique : | Genre : p(e)acemaker. Moins connu que ses camarades Hulk ou Spider-Man, Iron Man est néanmoins un superhéros authentique, fragile à l'intérieur (il a un coeur artificiel) et super balèze à l'extérieur, comme tous les surhommes nés de l'imagination de Stan Lee dans les années 1960. Outre sa banale capacité à voler à la vitesse du son au secours de la veuve et de l'orphelin, sa spécialité est d'être lui-même son propre ennemi : la schizophrénie entre l'homme privé et l'homme public atteint ici un abîme inédit. Pour une fois, le premier n'est pas un binoclard pubère susceptible de faciliter l'identification avec le public adolescent des Marvel Comics. A la ville, Iron Man est un play-boy milliardaire et cynique, héritier d'un fabricant de missiles. Ce n'est qu'après s'être fait kidnapper par les talibans (armés par ses soins) que le businessman prend conscience de l'abomination de son activité... Conscient de l'absence de méchant consistant, le réalisateur, Jon Favreau, néglige les grands duels habituels et laisse le champ libre à ce cabotin de Robert Downey Jr., dont l'insolence, l'humour décalé et la vie privée chaotique (alcool et drogues l'ont longtemps rendu tricard à Hollywood) apportent au héros une saveur particulière. — Jérémie Couston